
Les médicaments
A droite : morphinomimétiques classés stupéfiants
A gauche : tranquillisants hypnotiques (psychotropes)
Au centre : codéïnés
Un environnement pénible, (rythme de vie effréné, soucis familiaux et/ou professionnels, divorce, deuil, isolement), perturbe l’état de santé plus ou moins gravement, plus ou moins longtemps.
Les insomnies ou l’anxiété s’installent et soudain surgit le réflexe de ‘’la pilule du bonheur’’ qui permet de mieux dormir la nuit mais aussi de calmer l’angoisse.
Les français sont les premiers consommateurs au monde de somnifères et de tranquillisants
Ces pilules ne sont pas des produits anodins, il faut les utiliser à bon escient sur les conseils et sous le contrôle de votre médecin.
Il existe un réel danger consécutif à la potentialisation des effets par association d’autres médicaments ou de boissons alcoolisées.
Mais hélas, les médicaments font eux aussi l’objet d’abus et parfois même de trafic.
Ils sont alors consommés sans observer les prescriptions du médecin ou détournés de leur usage normal par les toxicomanes, qui se les procurent grâce à d’anciennes prescriptions, d’emprunts à l’entourage, de "casses" de pharmacies, ou à l’utilisation frauduleuses de fausses ordonnances.
Plusieurs médicaments sont classés stupéfiants, donc soumis à leur législation. Les autres classés psychotropes, sont soumis aux dispositions de l'article L 626 du Code de la Santé Publique.
• Les dépresseurs
Ces produits englobent un ensemble de médicaments destinés à combattre :
L'insomnie : les hypnotiques
La douleur : les analgésiques
L'anxiété : les anxiolytiques et sédatifs
L'agitation : les sédatifs et tranquillisants.
Les dépresseurs sont classés en 4 grandes familles :
1/ Les produits de la famille des barbituriques
Ce sont des produits très dangereux et commercialisés sous les appellations de Nembutal, Gardenal par exemple. Ce sont essentiellement des hypnotiques dont les effets sont accrus par la consommation d'alcool.
Les somnifères ou hypnotiques :
Ils sont destinés à provoquer et/ou maintenir le sommeil. De ce fait, ils peuvent diminuer la vigilance en état d'éveil. Les somnifères les plus prescrits, notamment pour des durées longues, appartiennent à la famille des benzodiazépines.
Les somnifères sont parfois utilisés de façon toxicomaniaque, à doses massives ou en association à d'autres produits. Ils sont responsables de troubles neurologiques : (Paralysie oculaire, incoordination motrice…)
Ils sont aussi soumis à la loi de L'accoutumance mais la dose mortelle (dose létale) est toujours la même.
2/ Les produits de la famille des benzodiazépines
Ils sont très utilisés comme anxiolytiques, hypnotiques et tranquillisants.
Ils sont commercialisés notamment sous les noms de : Valium, Librium, Tranxène, Témesta, Séresta, Urbanil, Rohypnol. Anxiolytiques ou hypnotiques, ils sont prescrits pour apaiser les manifestations de l'angoisse ou de l'anxiété, pour leurs qualités sédatives et pour faciliter la relaxation musculaire. Ils peuvent entraîner : perte de mémoire des faits récents, baisse de la vigilance, somnolence, diminution des réflexes.
Ces troubles rendent dangereuse la conduite d'un véhicule ou l'utilisation d'une machine.
- La prise d'alcool au cours d'un traitement est nocive, celui-ci augmentant l'effet sédatif des produits.
- L'association des benzodiazépines à des traitements de substitution de l'héroïne, de buprénorphine (Subutex) ou de méthadone expose au risque de dépression respiratoire pouvant provoquer la mort.
- Les benzodiazépines entraînent une dépendance physique et psychique, favorisée par la durée du traitement, la dose administrée, les antécédents d'autres dépendances et l'association à l'alcool.
- La dépendance physique et psychique se traduit, à l'arrêt brutal du traitement, par un phénomène de sevrage dont les principaux symptômes de manque sont : l'insomnie, les douleurs musculaires, l'anxiété, l'irritabilité et l'agitation.
3/ Les dérivés opiacés
Ils entrent dans la composition d'antitussifs, d'anti-diarrhéiques et d'analgésiques divers.
On les trouve commercialisés sous différentes appellations à base de morphine, d'opium, codéine, par exemple : Néocodion.
4/ Les morphinomimétiques
Ce sont de puissants analgésiques de synthèse tels que : Le Palfium, le Dolosal, le Fortol, la Méthadone, le Temgésic.
L‘abus de tous ces produits détermine une DEPENDANCE et une TOLERANCE aussi puissantes que celles de la MORPHINE et de L'HEROINE.
Les stimulants
Outre les AMPHETAMINES qui sont des stupéfiants, il existe aussi des dopants, psychostimulants,
(Promotil, Survector, Modiodal) et, anorexigès (Préludine, Dinintel, Fenproporex).
Effets et dangers
Les stimulants sont consommés pour accroître, la concentration et l'attention, réduire la sensation de fatigue. Ils augmentent l'agressivité et font perdre du poids.
Ces produits interviennent sur le système cardio-vasculaire et neurologique.
Le dépassement du seuil physiologique de la fatigue entraîné par l'usage de ces substances peut provoquer des états de faiblesse pouvant aller jusqu'à l'épuisement, voire jusqu'à la mort.
• Si vous voyez une voiture noire nichée dans un triangle blanc à liseré rouge, c'est que ce médicament altère les capacités de conduite. Mais avec ce simple pictogramme, tous les médicaments à risque de somnolence sont logés à la même enseigne, un hypnotique comme un antiallergique. Sans nuance.
• Le pictogramme passe de jaune à orange puis rouge en fonction du risque d'endormissement au volant.
Ces produits interviennent sur le système cardio-vasculaire et neurologique.
JAUNE : sur les antalgiques, les anti-tussifs, les anti-allergiques et les anti-rhumes, signifie « soyez prudent et lisez la notice avant de prendre le volant »
ORANGE : = « soyez très prudent et ne conduisez pas sans l’avis d’un professionnel de la santé. »
Cette couleur est posée sur les anti-migraineux, les anti-histaminiques, les tranquillisants et les anti-dépresseurs.
ROUGE : = somnifère. Donc forcément risque de somnolence aigue, incompatible avec la conduite (même si on dort les yeux ouverts). On ne reprend le volant qu’après avis médical.